groupes.

run boy run. Les fantômes. Condamnés à mort, à la prison, la vie ne leur est plus accessible, il leur a été interdit de la vivre. Accusés à tort ou à raison, le monde ne veut plus d'eux. Survivre, survivre à tout prix, après toutes les souffrances qu'ils ont supporté. Fuyant le monde magique qui n'attendait que leur mort, ils ont pris leurs jambes à leur cou quand la situation est devenue trop dangereuse pour eux. Ils ont été malin, su sauver leur peau quand les leurs sont morts, quand ils ont dû payer au prix cher la défaite du seigneur des ténèbres. Ils ont été des meurtriers ou des innocents incompris. Ils tiennent le coup, ils ne le tiennent pas. Il sont solitaires ou font partie du camp de réfugiés. Ils sont perdus, ne savent pas quoi faire, rêvent de la liberté perdue mais ils n'ont plus rien, ne sont plus rien, plus que des fantômes que tous veulent oublier, que tous ont déjà oublier, considèrent comme morts alors qu'ils continuent - dans l'ombre - de mettre un pied devant l'autre.

lost cause. Les zombies. Ils ont survécus à la guerre contre Voldemort et à sa défaite. Maintenant, ils survivent parmi les vivants. Seulement survivre, pas vivre, ils arrivent à peine à mettre un pied devant l'autre. La guerre les a anéanti, sous plusieurs aspects. Mort de leur maître, séjour en prison, proches désormais à l'état de cadavres. La guerre les a détruit. Les pauvre sont perdus, coincés entre la victoire et la défaite. L'ombre de leur ancienne personne, c'est ce qu'ils sont, c'est ce qu'ils essaient d'être, il tentent de subsister, de se maintenir en vie, de rester à l'état d'êtres humains qui vivent en société, mais une grande part d'eux-même a été brisé. Ils mettent un pas devant l'autre, sans savoir comment ils y parviennent, sans savoir où ils vont, leurs pas étant incertains, des zombies sans vie qui ne sont pas loin de tomber dans la folie, si ce n'est pas déjà le cas, mais qui sont, au moins, déjà plongé dans le désespoir. Trouver une raison, de vivre, trouver une raison de vivre, ils ne savent plus pourquoi ils sont là, pour honorer une mémoire, pour honorer ceux qui sont morts pour eux, survivants comme dans un mince espoir illusoire de retrouver ce qui a été perdus, de retrouver une bonne raison de respirer, d'aimer peut-être à nouveau vivre.

we are champion. Les rois. Des vainqueurs, il en faut et ils se sont placés du côté inattendu, du côté des perdants d'origine, du coté des bons et des justes. L'ordre, les nés-moldus, ils n'avaient aucune chance. Ils ne pouvaient pas s'en sortir face à la puissance du seigneur des ténèbres, pas face à Voldemort. Ils ne pouvaient que silencieusement mourir. Puis, victoire, victoire d'Harry Potter, victoire de l'ordre du phénix, victoire de ceux qui n'en pouvaient plus de la guerre. Les nouveaux maîtres du monde. Ils se sont battus durant la guerre, ou regardé avec horreur les batailles se déroulant sous le yeux, puis ils sont devenus des rois, les rois du monde, mettant les mages noires à genoux et les punissant pour leurs horrifiques crimes, rétablissant la paix, ils baignent enfin dans le bonheur. Leur bonheur, pas ceux de tous, il est vrai. Mais les mangemorts doivent payer pour leur crime, et ils ne se sentiront certainement pas triste pour eux, ou pour leur famille après toutes les victimes qu'ils ont semé sur leur passage.

rubik's cube. Les anges. Ils ont gagné. Ils en sont satisfaits, de leur victoire, de celle d'Harry Potter, de celle de la liberté et de la justice. La réjouissance de la défaite des mangemort et de la mort du seigneur des ténèbres a été immense. Les choses allaient rentrer dans l'ordre, ils allaient retrouver le monde magique de paix et de joie qu'ils avaient connu. Malheureusement, ce ne fut pas aussi simple que prévu. La justice fut établi, pas la justice parfaite qu'ils avaient imaginé. Des innocents accusés à tort, la folie d'Azkaban, de nouveaux cadavres se multipliant. Ils ne savent plus en quoi croire. Ils ne savent plus s'ils vivent dans un pays libre ou dans une dictature. Ces sages anges pourraient avoir de bons conseils à donner, afin que la situation n'empire pas encore davantage, pour continuer à maintenir la paix qui a été si durement acquise. Mais personne ne les écouterait. Ceux qui défendent les nouveaux oppressés sont à l'image des anciens oppresseurs, et personne ne veut voir son image comparée aux mangemorts, et encore moins d'advenir comme eux. Faire silence, ne pas révéler ce que l'on pense, prenant le risque de laisser nouvelle guerre approcher.